• Salon du livre à la Maison de la Corse - Marseille .


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  • Je suis corse… mais je me soigne ! J’aurais pu donner ce titre à cet opus. Je suis sûr que d’aucuns, à sa lecture, auraient pu penser que l’auteur est un malade en thérapie. Toutefois, dans le verbe « soigner », on peut penser à la locution verbale « prendre soin ». On prend naturellement soin de soi. Il paraît que ça attire les autres.  La Corse, j’en prends soin et, en cela, ne voyez aucun chauvinisme ! Être corse c’est aussi prendre soin des autres.

    Vous êtes invités à suivre un itinéraire personnel pour rencontrer, chemin faisant, « ma » Corse, celle que je connais et qui explique mon attachement à mon peuple.

    UN EXTRAIT 


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  • L'âne corse et le polar "Œuf corse" L’Angleterre a choisi comme animal emblématique le lion et la France le coq. En Corse, plusieurs animaux sont emblématiques à des degrés divers. Parmi eux, l’âne est parfois un sujet de conversation et de débat passionné. J’ai imaginé une de ces discussions de comptoir pour l’illustrer mais vous pourrez amener vos amis sur ce sujet au moment où on met un bœuf et un âne dans la crèche. Pour l’heure, imaginez un bar des amis sur le Continent où l’un des afficionados du comptoir raconte son voyage en Corse face à un beauf, franchouillard et corsophobe…

    —Tu es bien cachotier. Tu as bien des anecdotes sur les Corsicos. Ton silence est plein de mystère… Je ne voudrais pas charger la mule mais ton silence est pesant…

    —Je serai l’âne qui porte les mystères comme l’esclave de Bacchus dans Aristophane…

    —On dirait qu’en Corse, tu n’as rencontré que des ânes. Et maintenant tu parles comme les livres. Alors je m’en fous de ton voyage en Corse et je ne ferai pas l’âne avec toi pour avoir du son.

    —Je te prêterai un livre qui t’en apprendra plus sur toi-même que n’importe quel ouvrage de sciences humaines… le titre est L’âne de Schubert !

    —Tu me cherches ! Ton livre, tu peux te le carrer où je pense. À l’école, j’étais un bon élève et je n’ai jamais mérité le bonnet d’âne.

    —Ne t’énerve pas ! J’ai lu ce livre et, si tu le lis à ton tour, tu voudras t’acheter un âne.

    —J’ai déjà un chien et je ne compte pas monter une ménagerie. En plus tu me bassines avec les ânes alors qu’ils ont toujours eu mauvaise réputation.

    À ce moment-là, la clientèle se scinde en deux clans : les détracteurs et les défenseurs des ânes. Pour les premiers, le pauvre quadrupède est le symbole de l’ignorance, voire un animal satanique et libidineux. Pour les autres, l’âne est présent dans la crèche près de Jésus et ne peut donc être que bénéfique. À quoi les premiers répliquent que Jésus a fini en croix, ce qui remet en cause le côté bénéfique de l’âne mais aussi du bœuf. Joseph ramène sa science chrétienne un peu vaudou en précisant que la présence de l’âne dans la crèche s’oppose au bœuf, comme les tendances maléfiques aux bénéfiques.

    C’est une femme qui met fin à la polémique en faisant remarquer que le monde n’est pas peuplé que par la gent masculine et qu’il en est de même pour les animaux. L’ânesse fait son entrée dans la conversation avec plus d’indulgence de la part des débatteurs. Tous sont maintenant d’accord pour voir en elle un symbole de paix, de pauvreté, d’humilité et de patience mais le courage resterait une affaire de mâle.

    Si l’ânesse et l’âne corses ont été reconnus le 17 juin 2020 comme huitième race d’équidé gérée par l’association A Runcata, c’est grâce à M. Olivier Fondacci, éleveur d'ânes à Santa-Reparata-di-Balagna, après des années de bataille menés sans relâche. Cela a entraîné la participation de l’âne corse, avec ses caractéristiques au concours général agricole l’année suivante. Il existe un site qui lui est consacré par une autre association dite « U sumeru corsu » dont voici le lien :

    L'association de l'âne Corse - U SUMERU CORSU | Âne Corse - U SUMERU CORSU (ane-corse.fr) 

    L’âne corse est apparu sur l’île 200 ans avant notre ère. D’environ 20 000 individus jusque dans les années 1930 sa population serait tombée à 1 000 à 2 000 de nos jours. En 2023, il est considéré par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) comme une race asine française menacée d'extinction.

    Selon les propos d’Olivier Fondacci, recueillis par Maria-Serena Volpei-Aliotti le Jeudi 25 Juin 2020 pour CorseNetInfo :

    «   L'âne corse est de taille moyenne. Il possède une robe grise " qui varie entre le clair et le foncé, mais le terme technique est le gris tourterelle". La croix de Saint André sur le haut du dos, des pattes zébrées et charnues. Une encolure large et bien proportionnée, une crinière hirsute et des nasaux ouverts. De plus, l'âne corse ne peut être considéré comme corse que s'il naît en Corse et porte un nom corse. " On oubliera donc les Pimponette et Cadichon" plaisante Olivier, avant d'ajouter , nous avons un organisme de sélection renouvelable tous les trois ans. La race de l'âne Corse sera définie pour le portage, les randonnées, le maraichage, la traction animale. L'âne corse doit être polyvalent. Nous allons surtout sélectionner les ânesses qui donneront le plus de lait » 

    Nous pourrons bientôt souhaiter une bonne « ânée » à nos ânes corses pour 2024 et une reconnaissance de leur race à nos mules qui ne devront pas être oubliées dans les étables des derniers muletiers insulaires.

     

    En 2011, Jean-Paul Ceccaldi avait fait de l'âne corse  la victime innocente d'un règlement de comptes. C'était l'occasion de dénoncer l'utilisation de cet animal "domestique" comme chair à faire une charcuterie qui n'a jamais été une spécialité insulaire.  Voici les premières pages de ce polar: 

     
    Un documentaire sur l'âne corse : 


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  • Salon du livre à la Maison de la Corse - Marseille .

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