• Le recueil de nouvelles policières en langue corse du concours 2009 organisé par l’association Corsicapolar et la Collectivité Territoriale Corse en livre virtuel ci-dessous :

    Méditerraneri
    Publiez sur Calaméo ou explorez la bibliothèque.

     Vous pouvez aussi cliquer ICI

     

    Comme cela a été fait en 2009, l’association Corsicapolar  et la CTC ont organisé un concours de nouvelles policières en langue corse dont la clôture des envois par les participants est fixée à fin février 2011 et les dix meilleures nouvelles feront l’objet d’une publication par les Editions Ancre latine, partenaire du concours et du festival corse et méditerranéen organisé par l’association Corsicapolar.

         Le concours est ouvert à  deux catégories de participants (moins de 18 ans et 18 ans et (ou) plus).  Chaque catégorie  fera l’objet d’un prix de 300 €  pour l’auteur de la meilleure nouvelle. Ces prix seront décernés par un Jury.  En cas d’égalité entre deux candidats, le montant du prix sera partagé. 

          L’objectif est d’encourager, en Corse, de nouvelles vocations d’écrivains in lingua nustrale.

          Corsicapolar vous invite à faire partie de cette aventure littéraire en  adressant votre nouvelle policière qui devra s’articuler autour du thème : La Méditerranée espace de tragédie et de comédie.

         Le texte, dactylographié, comportera 5 à 8 pages maximum, chacune d’une trentaine de lignes.

           

    Les inscriptions, les propositions de nouvelles doivent être adressées,

     

    soit par courriel à :

    corsicapolar@aliceadsl.fr

     

    soit par courrier à :

    Corsicapolar

    Hameau de Castagna

    20138 Coti-Chiavari


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  •    « L'insularité...  est l'unité d'un enfermement et d'une ouverture. La mer nous enveloppe et elle est aussi le chemin. Or un chemin qui ouvre et ferme, ça pose problème. D'une part, il faut prendre pied et donc s'y trouver. Et d'autre part, il faut y prendre essor, et s'en aller. A la fois s'en aller et rester. C'est tout le problème de la philosophie qui consiste à prendre en charge l'environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent toujours et qui donnent sens à ce voisinage, qui permettent de le penser, de lui donner un corps. Et d'autre part il faut l'élargir, essayer de comprendre le rapport à un autre monde que ce voisinage qui ne cesse jamais d'être là. Et plus vous vous en irez, plus le voisinage viendra avec vous. Vous êtes obligé, à ce moment-là, de penser ce rapport. L'insularité vous donne à penser. »


    Jean-Toussaint Desanti (1914-2002), La Corse, un territoire philosophique, avec la collaboration de Florence Antomarchi, La parabole corse : rencontres avec l'identité, Editions Albiana, Ajaccio, 1995.


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  • Mediterraneri

     

     

    Les Editions Ancre Latine seront présentes le 9 décembre 2009 à Ajaccio, à l'occasion de la publication d'un recueil de nouvelles en langue corse,...

     

    Titre: MEDITERRANERI

    (des nouvelles policières en langue corse sélectionnées lors d'un concours organisé  par l'association Corsicapolar avec le soutien de la Collectivité Territoriale Corse. L'ouvrage sort des presses de l'imprimerie Sammarcelli).

     

    Evénement: conférence de presse

    Lieu: Bar Le Royal, cours Napoléon, Ajaccio.
    Date: mercredi 9 décembre 2009, à 11 heures.
    Média invités:
    Frequenza mora, Corse-Matin, France3 Corse, Alta Frequenza



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    Les bons polars de l'été (qu'on se le dise) par Okuba Kentaro

    Notre ami Denis Blémont-Cerli, Vox clamanti in deserto, a beau s’époumoner dans des diatribes rageuses que le monde entier nous envie, les ravages de la haute température se font désormais sentir dans les rangs. A l’heure où le site de Corsicapolar propose, de manière si alléchante, quarante-et-une secondes de sieste, le devoir nous appelle. Foin de cette propagande insidieuse, et des relents racistes, forcément racistes, qu’elle véhicule par l’eau claire de sa fontaine, il est temps d’attirer l’attention des actifs (et il y en a, scrongneugneu) sur les mérites de l’édition insulaire.

    Y a des gens qui bossent ici, de vrais vendangeurs du crime. L’année 2009 s’annonce d’ores et déjà comme un très bon cru, et parmi les bons textes de l’été, je propose cet échantillon établi selon l’ordre alphabétique. Je précise tout de suite qu’il est partial, les livres présentés ici m’ayant été offerts par les auteurs ou les éditeurs.

     

    …/…


    Complices obscurs. Jean-Paul Ceccaldi a changé de maison d’édition. Mieux, il a créé sa propre maison, les éditions Ancre Latine, histoire d’avoir les coudées franches. Le résultat, un volume à la couverture en camaïeu de bleu marine, intrigant et élégant. A l’intérieur, on retrouve tout de suite la patte de Ceccaldi, ce mélange unique de violence, d’introspection et de culture. Même si l’action se déroule en grande partie à Marseille, le lien avec l’île est permanent. Mathieu Difrade, le célèbre flicorse, se retrouve en effet contraint, par les liens de l’amitié, de rendre service à un autre insulaire qu’il ne respecte pas forcément. Jacques Santi, mercenaire en fin de parcours, soupçonné de meurtre sur l’un de ses anciens camarades, n’a défendu aucune des valeurs d’amour et d’entraide qui fondent la personnalité profonde de Difrade. En Afrique, Santi a commis le mal absolu, massacrant des innocents, tuant des civils, se perdant dans les délires d’après-bataille. Il porte cette part d’ombre, son cœur de ténèbres pour reprendre l’expression de Conrad, comme une croix immense, une sorte de catenaciù interminable. Il n’y a peut-être rien à sauver en lui, sinon ce désir de rachat. Avec en fil rouge, les poèmes douloureux et criés de Louis Brauquier, grand poète marseillais, Difrade descend aux enfers, lentement, à peine certain de trouver la lumière, alors que le soleil, rouge et gigantesque, arde la cité phocéenne, tel un démon torturant une âme maudite. Vous avez dit, culpabilité ?

    …/…


    Le retour de Don Giovanni. Edité désormais chez Mélis, la maison d’édition niçoise qui publie notamment l’excellent Paul Carta, Jean-Pierre Orsi déboule ici avec la force d’un sanglier solitaire et la puissance de feu d’un porte-avions. Don Giovanni, que l’auteur compare malicieusement à Don Camillo, a tout pour constituer un personnage haut en couleurs. Gauchiste, gueulard, coucheur, vivant quoi, et fier de se présenter en homme complet devant ses concitoyens, péteux et médisants. On l’accuse de la mort de son cousin, car ce dernier a prononcé son nom avant de mourir, tué par deux coups de fusil de chasse dans le maquis. Si les gendarmes enquêtent de manière plus ou moins impartiale, Don Giovanni préfère agir par lui-même. En recherchant le coupable, il ouvre une porte condamnée depuis des décennies, celle de sa propre mémoire. La grande force du roman est dans ce basculement du polar dans le noir de la conscience coupable et des sordides secrets de famille. Le retour est ici plus historique que géographique. N’ouvrez jamais les placards de la généalogie, car les squelettes que vous découvrirez sont les vôtres et ils ont été tués par les vôtres également. Un excellent roman, noir à souhait, la lecture idéale de ceux qui ne veulent pas rester griller sur la plage.

    …/…

     C’est tout. Il fallait crier et j’ai crié. Bon, c’est pas tout ça, maintenant je vais me coucher. Sans blague.

    Cosu Nostru, Jean-Pierre Arrio, Albiana Nera, Ajaccio, 132 p, 9 €

    Complices obscurs, Jean-Paul Ceccaldi, Editions Ancre latine, Coti-Chiavari, 201 p., 14 €

    Palermu, Alain De Rocco et Petr’Anto Scolca, Albiana Nera, Ajaccio, 245 p, 9 €

    Les rochers rouges, Archange Morelli, Albiana Nera, Ajaccio, 209 p, 9 €

    Le retour de Don Giovanni, Jean-Pierre Orsi, Editions Mélis, Nice, 221 p., 16 €

    Le dernier tueur de l’organisation, André Mastor, Albiana Nera, Ajaccio, 310 p, 9 €

     


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